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La méditation a une très longue histoire. Elle débute en Orient il y a 2500 ans, traverse plusieurs types de populations et de religions. Dans les années 1960, elle commence à devenir populaire en occident. De ce fait, elle devient objet de recherches scientifiques avec les neurosciences dans les années 1980. Peu à peu, la méditation s’est transformée en pratique laïque, notamment dans le domaine des soins et de l’enseignement. Cette laïcité a facilité l’accès à la validation scientifique de ce que l’on nomme aujourd’hui la méditation de pleine conscience.

Avec plus de 30 ans de recul, on sait que la méditation de pleine conscience améliore l’attention, le bien être émotionnel et l’immunité, tout en réduisant le stress, l’inflammation et le vieillissement.

Elle aide aussi à pallier les évolutions nocives de nos modes de vie (accélération des rythmes de vie, addiction) car elle est un outil de gestion du stress.

Cette technique de méditation laïque consiste à se tourner vers l’expérience de l’instant présent ou en d’autres termes : Vivre « l’ici et maintenant ». Ressentir son souffle et son corps : écouter les sons, observer le flot de ses pensées avec recul, sans les alimenter ou les relancer. C’est un retour au réel du corps et de ses sensations.

Il s’agit tout simplement de se rendre présent : à soi, au monde, avec régularité et profondeur.

La pratique de la méditation de pleine conscience permet un apaisement et une régulation des émotions et développe aussi le discernement par une prise de recul sur les pensées.

Les études scientifiques, menées depuis de nombreuses années, ont permis de constater l’efficacité de cette pratique dans différents domaines : les capacités attentionnelles, le bien être émotionnel, la diminution de l’impact du stress et de la douleur. Par ailleurs, on a pu aussi observer des bénéfices sur la prévention des rechutes dépressives et des symptômes anxieux.

Les études de neuro-imagerie ont permis d’observer certains impacts de la méditation de pleine conscience sur le cerveau. Cette pratique rend certaines zones fonctionnelles du cerveau plus actives (cortex cingulaire postérieur, hippocampe), elle augmente le volume anatomique de certaines zones (jonction temporopariétale) et rend certaines zones moins actives et moins volumineuses (amygdales centralisant le traitement des informations liées à la peur).

Au niveau neurobiologique, la méditation semble avoir de nombreux impacts au niveau des cellules du corps. Dans certains cas : elle diminue les marqueurs biologiques de l’inflammation (notamment la protéine C-réactive), améliore l’immunité à médiation cellulaire (production de lymphocytes TCD4+ et d’interleukines), freine le vieillissement cellulaire (protection des télomères).

En conclusion, pratiquer la pleine conscience régulièrement améliore considérablement notre qualité de vie, car elle nous permet, à la fois, de développer une meilleure conscience de soi, et aussi une perception du monde plus apaisée, plus en accord avec une dynamique du « prendre soin ».

 

Conseils bibliographiques :

Christophe ANDRE « Méditer jour après jour »

Fabrice MIDAL « Foutez-vous la paix »

Magazine Cerveau et Psycho  N° 94  Déc 2017 « La méditation thérapeutique »

Vous pouvez trouver sur YouTube des méditations guidées par Christophe André

 

Patricia GILLES, Psychologue